La symphonie inachevée

 C'est fini, le livre, lu ; la symphonie, inachevée,
Le son de la lumière, le rai de l'aria enchantée
Filent au loin...  Cela a-t-il vraiment existé? 
Ou était-ce une idée, pour survivre? 
Car aimer ne peut ni ne sait, Messire
Qui m'a choisie, ni lui, ni une autre, mais deux
Qui s'annulent et s'effacent, se peut,
SE DOIT. Gens élégants, princes caméléons
Alchimistes à rebours changeant l'or en plomb, 
La joie en pleurs, le bonheur en créance,
L'exhaltation en obligeance           
Et l'amour en souci.. 
Parsemé de 'toujours' dans tombes enfouis
Puis de demain jamais advenus...
Deux ans pourtant j'ai attendu... 
Puis le miracle ; page blanche je ciselai,
Le roman dicté, futile et vile image,
De moi ! trouvée à la corbeille froissée ..
Et il y eut le grand templacement annoncé, 
Trame identique, autres personnages 
Mon rôle était pris : affiché sur l'écran éclairé
''Vous avez un messââaaage'' 
(Mais était-il si enviable ?)
''Les enfants me retiennent'' ''J'ai raté mon train.. '' 
Mensonges, baratin aimable
Droite, sur le bord du chemin 
Il faut m'arracher ces chimères
Vitales et létales, douces et amères 
Le coeur avec s'il faut, et dormir enfin
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