Datzibao

Le langage politique est fait pour rendre vraisemblables les mensonges les plus évident ; respectables ou inévitables des atrocités ; solide ce qui n'est que vent ; et rassurant ce qui est DANGEREUX.
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Treizième apôtre (Maïakovski)
''À bas votre amour, à bas votre art, à bas votre société, à bas votre religion. Vous voulez vainvre le froid? la faim? Manger? Boire? Rejoignez les 

Le préfet Louis Andrieu eut l'idée de fonder un journal anarchiste pour démasquer les suspects qui s'y précipitèrent avec des articles, créant ainsi un listing d'opposants à abattre. Et si Face book faisait de m ?
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Génération panini, la mienne (19

Pour Totophe, alcoolique depuis l'enfance,
(Un bébé ça pleure et demain il faut bosser)
Stéfane, épuisé de toxiques au départ ORDONNÉS
Par un médecin qui n'avait pas le temps d'écouter,
Sara, révoltée de la DDASS, survivants de maltraitances 
(En foyer, en prison, dans la rue, on trouve tout ce qui tue)
Et Jean, militaire fracassé qui entend Jésus,
Tous laissés au bord du chemin, au raz du précipice 
Le hasard, mal nés comme moi, puis la nécessité, l'alcool tueur
Survivivre, mais pour survivre, il faut un peu de joie, de chaleur
Juste un peu, un refuge, un couloir vide, un matelas, une drisse
Pour se hisser et des amis pour tirer : réfugiés familiaux
Leur essai d'un minime bonheur était-il dérangeant ?
Pour qui ? Dehors, c'est le printemps, glacé, mais légalement,
Légalement il fait chaud ! C'est obligé,
C'est la loi que la nature ignore,
Anarchiste ! Virés ! exclus, exclus encore,
D'une société qui honteusement s'écroule..

Ne pleurez pas, amis, vous avez trop pleuré
Et vos yeux sont taris, la source épuisée,
Résister pour vous, pour NOUS, pour ce monde saoûl
D'illusions de taverne, de salauds enchaînés
Dans la caverne où esclaves nous sommes tous emmurés.
Vous êtes le souffle incandescent de notre liberté.   

* Solidarité quand même, certains gardent leur âme

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D'après ''Le treizième apôtre'' (Vladimir Maïakovski)

''À bas votre amour, votre art, votre société,
Votre religion. Vous voulez vainvre le froid, la faim, l'injustice,
Sortez, promeneurs, les mains de vos poches, empoignez la drisse
Et les pavés que VOUS avez posés
Et si vous êtes manchots, écrivez
Venez les affamés, les suants, les dociles,
Hors de vos puciers puants et fébriles
Venez ! Que les lundis prennent couleur de fête !
Il faut enfin que soit payée la dîme 
Par tous ceux qui nous ont traités en bêtes !
(Gras comme cocotte dont l'amant serait Rothschild.)
Afin que la fièvre, la colère des minimes 
Dans la fête d'honneur et de faim,
Hisse au plus haut point de la mitaine
Le mât ensanglanté des affameurs de grains !
Je jurais comme un sourd, damné sur braises
Frappais l'air de poings et dans le ciel épuisé
Rouge comme sang, comme la Marseillaise,
Secoué de soubresauts, le couchant se glissait.''
 D'après Vladimir Maïakovski ( Le nuage en pantalon, premier titre du recueil)



  

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