3 Un cri ds la nuit suite ! Une lame de fond, onde de choc

Un cri dans la nuit 
Seule ce soir comme toujours
C'est bien, finalement,
On ne se dispute pas
Et ça fait du temps pour penser

Famille je vous zhaine 
Comme vous m'aimhaïssiez
Source indiscutable 
(Sans moi vous ne seriez)
Est-ce pour ça que de leur table
Ils m'ont chassée ?
Devoir pèse, il faut resti tuer 
(Ô Nietzsche, la dette exaspère).

Non, c'est moi, klepsydre inexorable
Dont le temps toujours fut compté,
CONCÉDÉ, trois jours, trois nycthémères ! 
Et autrefois la moindre bouchée,
Moi qui, avant que le glas ne tonne
D'une mort annoncée, 
Vent debout abandonne
Lice et combats 
De cadavres jonchée..

On ne se dispute pas
Et ça fait du temps pour pleurer.
Ne me cherchez pas, foutez moi la paix
Je me suis envolée...
-----------------------------------

 Bon, de toute cette souffrance, il faut faire quelque chose pour qu'elle n'ait pas été vécue en vain ...  

1 je ne dois plus penser à ''la'' famille, cad jouer la comédie (à moi même !) ds mon désir d'être ''comme tout le monde'' éperdu et inassouvi depuis tjrs. Cad avec une vraie ''famille'', fratrie, amis de la famille etc... car certains événements me renvoient inévitablement et brutalement à la réalité sans parachute et j'en suis ''sonnée'' : ''JE N'EN AI PAS'' ! (l'exemple de ma fille -que je n'ai pas revue depuis des années- et son compagnon -que je ne connais pas- se rendant chez son frère -que je n'ai pas revu non plus depuis longtemps ms à qui je téléphone parfois, mettons une fois / 6 mois, et sa femme ainsi que leurs deux petites, mes petites filles, que je connais à peine, avec mon mari - mais cette fois sans sa compagne prise ailleurs par ses propres petits enfants... pour les 'fêtes' est révélateur. ) Bref un constat que je répugne à faire et pourtant IL LE FAUT. JE N'EXISTE PLUS POUR EUX. DU MOINS PLUS EN TANT QUE MEMBRE D'UNE ''FAMILLE'' LA LEUR. Fût ce à la source. 

Je suis donc seule et au fond c'est bien, disons que ça comporte aussu quelques avantages, il me faut l'admettre, j'allais dire L'AVOUER, mot révélateur ! (on craint tjrs que les gens se demandent ce qu'on a pu faire ou ne pas faire pour qu'il en soit ainsi*. Réponse : rien comme on va voir). Que je cesse m de le faire du souci pour eux, fût- ce par mails, vidéo, articles partagés de moi ou non, envoi de plantes ...  il me faut ACCEPTER ET TRAVAILLER cette réalité. 

2 oui, comprendre. Après tout, l'HORREUR du passé (MON passé) on l'oublie tjrs pour y survivre qd ça semble obligatoire, mais elle est tapie en nous et ici, protégée par ces hauts murs et cette maison, fût-elle mal en point (et une certaine notoriété amicale) je suis bien. J'ai sauvé Youyou, Hashtag et quelques autres, je ne compte pas Olav qui n'a jamais couru de véritable danger à la fondation Bardot même si son passé avant n'a pas été facile, (celui de Youyou fut de tortures, ses cicatrices l'attestent, il a oublié j'espère et du coup avec moi, c'est 'à la vie à la mort'.)

 Et stt : ce n'est de la faute de personne ! Juste LES CONSÉQUENCES DE DRAMES DU PASSÉ Y COMPRIS TRÈS  ANCIEN, UNE ONDE DE CHOC ENCAISSÉE DE PLEIN FOUET, IL FALLAIT BIEN QUE LA VAGUE SOULEVÉE PAR LE TSUNAMI PROFOND S'ABATTE À UN MOMENT SUR QUELQU'UN, CE FUT MOI, PUIS MES ENFANTS ET UN PEU MON MARI, C'EST SIMPLE et inévitable 

3 Cursus, en vrac : Gustave, sa mort sous la torture en 44, jeté le 1er ds le Puits de Célas ; Lydie, ma mère, sa fiancée, qui ne s'en est jamais remise (malade psychique depuis) d'autant plus qu'elle dut aller reconnaître les corps comme membre du Comité de Libération ; Jean, mon père, un beau mec (qui lui non plus ne tournait pas très rond**) son choix malheureux, Jean dont je ne sais rien car il n'a jamais daigné me parler.. leur malheur à tous deux (la mine, les grèves des mineurs, la répression de Jules Moch).. Mais une union basée sur de telles prémices ne pouvait être que dramatique... Et en effet la maladie de Lydie après ma naissance (donnée pour mourante, elle fut une miraculée) qui lui coûta sa beauté et l'amour de son mari, sa haine de moi, quoi de plus normal, intermitente ms tjrs ''pendante', j'avais peur (je fus 'officiellement' une enfant maltraitée et en m temps une sorte de 'Diana' car Lydie dirigeait l'école du village à une époque où une instit était une notable, donc j'étais une dauphine qe les gens recevaient à toute heure avec affection, si bien que ce pan de ma vie 'fille de mineur' n'a pas été le pire  loin de là )... et après, mais plus tard, la haine de mon père, (au départ ce n'était que de l'indifférence, quoique lorsque l'enfant insiste pour être aimé PUISQUE LUI AIME cela peut mal tourner mais j'avais compris qu'il ne fallait pas quémander)... sa haine donc lorsqu'ils furent contraints de me reprendre après avoir cru s'être libérés de moi à l'école Normale où tout était pris en charge jusqu'au travail ensuite, après ma tentative de suicide ... Et là, le loup sortit du bois, ce fut une agression sexuelle, de nos jours ça lui vaudrait ss dte de la prison ferme... Puis mes propres choix, en général malheureux, forcément, de gens, ami.es ou amants, qui svt (ms pas tjrs) m'ont méprisée, exploitée, rejetée cad haïe aussi, une question d'habitude... jusqu'aux drames dormants dans ce marasme (viol plus actes dits de barbarie de la part de mon 1er mari -que j'avais 'tiré' de la détention pour activité poitique en l'épousant - alors que j'étais enceinte, un cas d'école) ... puis après une dépression mahousse, une récupération (vivre vivre quand même) R, un autre choix que je crus heureux ms qui ne l'était pas, moindrement, il y avait juste le fait que je n'étais pas juive donc ne valais rien pour ces gens... et enfin ma fille, dire le bonheur ... c'est mieux encore.. un taudis certes mais qu'importe...  puis mon fils... mais in fine, rejetée, humiliée, mon retrait, une question de survie, de dignité pour le coup, (une de mes belles soeurs étant une saloperie et un de mes beaux frères idem) ... il me fallait vivre, être indépendante À TOUT PRIX ... et partir. Et c'est là que j'ai sacrifié, le mot n'est pas tout à fait juste, mes enfants, un peu... Partir, oui, mais ma fille me lâcha au second coup, préférant vivre à Paris avec son père, plus sécure. La famille éclata. Ensuite, même lorsque tout semblait rentré ds l'ordre, j'étais nommée à Paris, ce fut l'horreur : sa maladie psychique, juste au moment où je croyais avoir enfin réussi à fonder une famille personnelle, normale, avec un boulot qd m et des enfants parfaits.. Elle frôla la mort. Psychotique ? Peut être ou comme moi, juste aspi. LA PSYCHOSE PROTÈGE CELUI QUI SOUFFRE TROP, et la séparation, même si elle l'avait choisie,  l'avait peut être laminée, R., cadre sup surchargé, ne pouvant s'occuper d'elle comme moi ; ça peut être une sorte de choix ou du moins de beruf : enfant je ne rêvais rien tant que d'être acceptée dans un asile psy et y rester à l'abri toute ma vie (je suis une aspi) il y en avait un fort agréable, un parc arboré et stt des hauts murs, je le badais. Après m'avoir collée au point de ne pas pouvoir se séparer de moi, c'était comme si un fil nous tenait l'une à l'autre, on dormait ensemble, allait aux toilettes ensemble, se douchait etc.. Mariane décida, après une thérapie systémique avec deux tordus, tous deux séfarades, de ne plus jamais me voir (selon eux, 'j'étais jalouse d'elle') ça fait 34 ans et elle s'y est à peu près tenue. Je ne l'aurais pas reconnue ds la rue avant que nous ne nous soyions vues chez la notaire pour la succession. Elle fut un temps chez ma mère, qui se montra une aussi excellente gd mère qu'elle avait été... bref, et mon père idem... puis chez une de mes belles soeurs en Italie. La famille éclatée, mon mari seul dans la maison à Clamart qu'il avait achetée après notre séparation, moi au départ avec mon fils dans notre ILM, puis dans le midi, dans notre maison familiale... Puis à la demande insistante de son père il ''remonta'' à Paris où il rencontra sa compagne... qui l'entraina ds son bled et n'accepta pas nos relations (très fusionnelles) : du coup je renonce à les voir. Il tient des propos étranges et perturbants, me reprochant de les 'laisser' (limite de les abandonner) ms me virant ou m'ayant virée de manière très blessante au moins deux fois (très violemment), à la derniere j'ai décidé de ne plus revenir et m'y suis tenue. Avec mon mari son père ils sont plutôt mieux (ils dépendent en partie de lui) je ne veux plus me mêler de ça... si bien que je connais à peine mes petites que j'avais tant désirées. Ms je leur écris des histoires. A ma mort elles auront ça. 

* tel ce flic flamand qui' en 70, alors que je voulais porter plainte contre mon 1er mari défigurée de coups m'a dit ''qu'est de que vous avez pu faire pour qu'il vous mette ds cet état'' ?

** psychose 'blanche' très probablement, heureusement ils n'étaient pas consanguins.


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