Enfants ''panini''. La génération sacrifiée, la mienne

L'un a faim, l'autre proteste, (les coussins sont trop durs). Une génération sacrifiée, la mienne. La génération ''panini'', née après la guerre, avec encore les restrictions, de parents rescapés svt aigris à donf : des enfants ''quand même'' comme disait Lydie, genre ''on en a bavé, on a vu nos copains, nos fiancé-es mourir sous la torture* on a survécu, coupables, parfois rongés d'être en vie, et à terme haïssant ceux pondus à l'étourdie (aucun ''débriefage'' -comme on dit- ensuite après les horreurs). Et zut, on va QUAND MÊME faire un chiard, il le faut, pour montrer que ... Oui, enfants voulus, (prime aidant quand même !) puis regrettés +++ par des parents qui n'étaient plus à même de pouvoir 'paterniser' (s'ils l'avaient jamais été) et qui, (pour pouvoir vivre ce qui leur restait de jeunesse !) les hâtaient de déguerpir, de gagner eux mêmes leur pitance, de les LIBÉRER d'eux mêmes, de ne plus être à charge de géniteurs épuisés quoique parfois de bonne volonté.. Battus évidemment. Comme disait Maïa, du reste sans aucune rancoeur ''si je mourais ils seraient drôlement débarrassés''. Enfants qui ensuite voulant épargner ces aléas aux 'leurs' en ont fait des fils-de, des toutous sur canapé, jamais satisfaits pour finir par s'éloigner d'eux (les ''denbas'') avec un mépris inconscient -ou conscient-. Génération panini oui...

Souvenirs :  " et dis, sois contente de n'avoir pas connu la guerre, hein ! Il t'en faudrait une et une bonne, pour que tu comprennes... parasite ! ''

* Voir ''Les lettres à Lydie''

 


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