Recueil poèmes d'espoir et de désespoir
Je vais en faire un petit (ou grand) recueil. Après tout .... why not ?
L'adieu
L' humble rivière de montagne terrorisée
Devant l'océan qui devant elle surgit,
Regardant en arrière, ses chutes, des sommets,
Le long et dur chemin de sa pauvre vie,
Pour recueillir et réchauffer son eau chérie,
Sinueuse, cruelle, mais pourtant sienne
Devant une telle splendeur
Incommensurable et sereine,
Qu'elle a créée, pleure et pleure...
Éperdue de disparaître à jamais,
Et d'un irrépressible et fol élan
Supplie de retourner en arrière, au passé
Douloureux et horrible, fier pourtant,
Déchirure douloureusement aimée,
Ses sources, ses villages paisibles, ses forêts,
Mais force le courant, il lui faut entrer, se jeter
Irrévocablement happée,
Disparaître à jamais de tout ce qui la faisait ''soi''
L'adieu du sublime et sordide à la fois.
Non, je ne reviendrai pas.
HL
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Le homard attend
La vie reprend lentement, tenace,
Et à nouveau sonne le temps,
Sans toi ni personne, sans cris ni chuchotements,
Du clocher réparé, triste et fugace,
Comme quand nous étions amants.
Perdu-happé par la ville, les honneurs
Minoui - confort - Catalogne- Président
Mon amour que loin nous sommes à présent !
A jamais ou presque, sauf la mort, ni bonheur
Ni malheur absolu, le toscin seulement,
Au loin toujours sonne
Les morts et les vivants
Sans toi ni personne
Comme quand nous étions amants
Amputée d'un bout de moi encore restant
Homard sans dents qui plus rien n'attend
Sans toi ni personne,
Le tocsin toujours sonne.
Comme quand nous étions amants
Et je vis bien pourtant.
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ROBERT ME MANQUE CE SOIR
Robert me manque ce soir,
Je suis triste, fatiguée,
Silencieuse à mon clavier..
Presque dans le noir..
Tout n'était pas rose avec lui,
Bazar, veille, soucis..
Éternel thème..
De relations compliquées.
Le sel -et le fer-
De la terre..
Mais tout de même..
Je m'étais habituée,
Ces aléas étaient ma vie,
La sienne peut-être,
Aussi.
La porte lui est ouverte,
Mais si profonde est la nuit
Et, il faut dire.. l'inconfort
Qui le navre !
Il ne reviendra pas.
Je l'aimais tant mais ne le sens si fort,
Qu'à présent qu'il a quitté le havre,
Où, comme lui, je l'avais réchauffé..
Rien de vraiment tragique...
Mais ses coups de bec réguliers,
Sur son carton, pour réclamer, énergique !
Le tic tac de ses picors affairés,
Horloge vivante, du morse aurait-on dit..
Maintenant qu'il est parti..
Et seul peut-être, sous la pluie,
Je les entend encore.
Illusion ; plus de joyeux picors !
Guéri ou le croyant, exaspéré,
De son carton devenu prison,
Avec mon accord..
Prématuré ? s'est envolé..
Et tant me manquent ses picors,
Depuis que, de toutes fibres de mon corps,
Je sais, je sens qu'il ne reviendra jamais,
Que j'en voudrais plus encore,
Pour qu'il soit toujours à mes cotés.
J'aurais dû le garder,
Il était presque apprivoisé.
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