Choderlos de Laclos à Anduze

 A propos de metoo et des critiques contre les métooïstes par des innocentes (ou PAS) en mode ''c'est pour mieux se vendre (oeuvres, prestation actorale.. de ratées ayant besoin d'un coup de projo pour se booster) voici que me revient une histoire oubliée, c'est le souffle de metoo qui me porte à présent ! Une histoire que je n'aurais pas cru écrire un jour... mais que, devant ces réactions immondes, m'évoque des souvenirs burlesques et cruels, comme à beaucoup je le crains. Voici. 

C'est une histoire ancienne mais dont je n'ai découvert le dernier épisode éclairant que récemment. 

Soit un petit notable de village, C., assez aisé par un travail acharné, intelligent mais sans aucune instruction, d'une autodidactie un brin prétentieuse, bref un prolo qui a réussi ou le pense, et porte fièrement ses 75 ans. Et voici, ÇA, JE NE L'AI PAS VU VENIR, qu'il tombe insidieusement amoureux de moi. C'est presque du culot, j'ai 25 ans de moins, culturellement nous sommes sur deux tropisme opposés, il est de droite, ne m'intéresse en rien. Aimable, il me rend des services, prétexte à sa venue chez moi, que je ne lui demande pas jusqu'à les lui interdire car il est âgé. Sa femme aussi est sympa. Je suis à l'époque séparée de mon mari mais nous nous revoyons de temps en temps, (ce qui est toujours le cas, de moins en moins.) Ça ne me serait jamais venu à l'esprit que .. 

À l'époque j'ai une relation ou disons un début de relation, qui sera très brève, avec un jeune kurde, E. à qui j'apprends le français. Tout baigne ou presque jusqu'au jour où C pénètre chez moi sans s'annoncer et nous trouve dans la chambre. Très probablement il guettait. Furax, je le vire. 

Précision, il avait une fois, mais bien avant cet épisode, essayé de m'embrasser et s'était pris une claque, puis j'avais tenté de lui expliquer gentiment, il était malheureux, ce fut dur mais pas tout à fait vain puisqu'au bout d'un certain temps de 'digestion' nous nous étions revus ou plus exactement il était revenu chez moi avec sa femme, L, d'une candeur remarquable ... 

Cette fois, fini, je lui interdis ma porte à jamais. Rien ne se passe sauf qu'il ne va pas bien (dans un village on se heurte partout et il maigrit à vue d'oeil). Sa femme semble m'en vouloir, bizarre ! C'est un comble, bon, il lui aura monté une baraque qu'importe. Mais voilà que tout se complique avec ma rupture (de mon fait) avec E. et la survenue de mon mari. Rien ne se passe en mal au départ, après tout je n'ai de relation avec aucun mais C semble toujours troublé. De plus en plus. Pour la galerie, il affecte quand même de parler superficiellement à R. qui répond de même, (Je l'ai mis courant, ad minima)   néanmoins petit à petit s'inscrit dans notre relation une sorte de malaise. Paris lui manque sans doute, ou sa famille ..


Il repartira peu après... et restera assez réticent à revenir. Je ne comprendrai pourquoi que récemment.

Vous devinez ? Peu après, C, qui n'avait jamais voulu vieillir, aura un accident de chantier mortel et sa fille me téléphonera pour m' ''interdire'' (!) d'aller à l'enterrement, ce que de toutes manières je n'aurais évidemment jamais fait. Je commence à comprendre... à demi, non seulement, un quart. Choderlos de Laclos à Anduze ? Je ne l'aurais jamais imaginé. Il avait dû  raconter...  mais quoi ? La seule idée qu'il ai pu inventer une histoire venant de mon fait et surtout être cru, étant donné son âge, nos différences culturelles etc etc... NE M'EST PAS APPARUE ou a été tout de suite balayée. Grotesque !

Et cependant c'est exactement ce qu'il avait fait ... en pire sans doute, peut être depuis le premier essai (épisode me sauter dessus - claque). Comment le sais-je ?  Parce que R me l'a dit il y a peu. OUI, PIRE, IL EST ALLÉ JUSQU'À, AVEC SA FEMME INDIGNÉE (!) LE ''PRÉVENIR'' QUE J'AVAIS UN AMANT (!) ET MÊME PLUSIEURS, bref, que je le déshonnais... malgré tous ses efforts pour me retenir car c'était bien sûr pour mon bien qu'il lui parlait...  le tout avec l'approbation indignée de L, elle' sincère la malheureuse. 


Voilà pourquoi, quand on voit que certains et certainEs osent médire des métooïstes enfin levées sabre au clair contre des olibrius, croyant (ou faisant semblant de croire?) à leur grotesque inversion des rôles  coupable/victime, persuadées (ou faisant semblant) qu'une 'jeune' femme qui a 25 ans de moins, cultivée pas trop moche, court désespérément après un gugus de 75 ... lequel, vertueux ! n'en veut pas ! me donne envie de hurler. C'est fait je peux dormir.

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