L'ÉLITE ET LA LIE, NON, LA BIELLE ET LES SOUTIERS ; RACISME, CULTURE ET CUL

 L'ÉLITE ET LA LIE ? NON, LA BIELLE ET LES SOUTIERS ; RACISME, SECOND DEGRÉ, CULTURE ET CUL 


Racisme. Nous avons TOUS en tête ce que nous appelons parfois des ARCHÉTYPES ou plus simplement des représentations INDIVIDUELLES spécifiques dont nous nous nourrissons pour rêver (1), nous rendre heureux nous mêmes. Dont nous vivons littéralement comme du gui sur un chêne. Que nous transmettons aussi. Les prisonniers détenus des années au bagne de Hassan II près de Marakech (et du club med) dans des cases de 3 m2 où parfois ils ne tenaient pas debout ont dit (pour les rares qui s'en sont sortis) qu'ils avaient résisté en se récitant des poèmes voire des pages entières de roman réinventées ou retrouvées à force de volonté quand ils ne se souvenaient plus (parfois sues par coeur). On constate en effet qu'en règle générale, dans des conditions de détention- isolement drastiques, les gens plus ''cultivés'' s'en sortent mieux psychiquement et PHYSIQUEMENT que les autres, comme s'ils étaient devenus eux mêmes une bibliothèque- discothèque ds laquelle ils puiseraient à volonté pour en tirer un minimum de force, de plaisir, de rêve, de MODÈLE, de liberté créatrice nécessaires pour SURVIVRE...  des personnages de roman. 

Mais nous ne sommes pas tout à fait égaux devant ces formes représentatives-modèles (2). Ou en tout cas nous sommes différents. Et cela peut être gênant voire en certain cas frôler l'ostracisme (3). Un enfant cultivé en aura une infinité sophistiquées et surtout elles seront congruentes aux valeurs d'un establishment dit L'ÉLITE (on verra l'inadéquation du terme) : un clin d'oeil suffira pour qu'il soit en phase avec son prof ou un PAIR quelconque, susciter  l'humour et même l'amour, le second degré étant à la clef de tout, et ceci QUELQUE SOIT SON NIVEAU INTELLECTUEL. 

Par parenthèse cela expliquerait que ce soit en mathématiques au niveau excellence (3) par exemple à Polytechnique que paradoxalement on trouve le plus d'enfants d'ouvriers (et en philo et médecine le moins, bien que l'une soit de gauche, l'autre de droite ? A voir) et ceci bien avant les observations de Bourdieu. (''Les héritiers''.) 

Et, c'est là où je voulais en venir, cela explique les dissensions, le malaise sous jacent et parfois GRAVE et  incompréhensible entre des gens entre eux selon leur rang, non pas social mais culturel (au sens bourgeois du terme (4) ... c'est à dire entre ce qu'on appelle indûment L'ÉLITE et qu'on devrait appeler la BIELLE, (et ses boulons, courroies, rivets d'entraînement..) qui fait marcher la machine mais vers où? Pas forcément vers le bien ! et la LIE (le terme ÉLITE a son affreux anonyme tapi derrière un fagot, même s'il n'est plus usité, mais il le sous entend) ou disons les SOUTIERS DU Titanic trimant dans la cale.

Et CELA, du moins en Europe, NE SE VOIT PAS ! La victoire de Mai 68 réside essentiellement dans le décorum, les fringues, le textile, l'allure et le coiffeur. Pauvre victoire ! Elle permet que de nos jours, il y a 5 ans environ, je voie arriver dans ma galerie deux élégantes un peu hautaines typiques de la bourgeoisie de province (qui sur joue la prestation selon le modèle TV) ou de la grande bourgeoisie parisienne..  dont l'une me demande un peu sec :

--- Où est l'architecte ? '' 

--- ?

--- MAIS oui ! L'architecte ! (Un peu agacée par ma balourdise) 

--- je ne comprends pas. C'est un atelier... et une galerie d'art... ce n'est pas un cabinet d'architecte .. 

--- mais c'est ÉCRIT en haut quand même, non ? 

Et de pointer, mécontente, le panneau qu'on a cru bon de personnaliser (on a seulement un peu décalé les lettres) marqué ''ARCHÉTYPE''.. Elle ne sait donc pas lire, du moins couramment ou tout bêtement, mais ce n'est pas très différent, ignore le mot. Autrefois oui, on aurait pu avoir à faire à une telle méprise, mais pas d'une telle personne. Mai 68 a donné le look, la posture (mal jouée) mais pas le jus. La fleur mais pas le parfum. Pire ? Je ne sais pas. Ça ne simplifie pas les rapports. Au point parfois qu'on renonce.. 


(1) fussent-elles masturbatoires. 


(2) et bien sûr culturelles, cf Jung, (mais ceci est au second plan). Certain.es rêveront de Bardot, (d'être  Bardot), les mecs ce serait de coucher avec elle, d'autres, de Marie Curie ou de Sophie Park. Et c'est ce qui nous détermine à jamais, le canevas dessiné ou juste esquissé que nous allons remplir tout au long de notre vie, avec peu de nuances. À 7 ou 8 ans, fille de communistes et passionnée d'histoire, j'avais demandé à mon ex meilleure amie, pour un jeu initié par moi que nous jouiions déguisées (sur la Révolution) le personnage qu'elle voulait être, de quel coté elle voulait se situer dans la ''pièce'' improvisée, elle m'avait répondu sans hésiter Marie Antoinette bien sûr ! Suffoquée j'ai été. Notre amitié 50 ans plus tard n'y a pas résisté. Moi, c'était Robespierre.  


(3) et ça peut être gênant en effet, par exemple j'avoue que voir interpréter le personnage d'Anne Boleyn ou de Brunehilde par une actrice noire me dérange un peu : dans mon umwelt d'enfant solitaire qui lit au grenier, l'une est brune, aux cheveux noirs et aux yeux de braise, l'autre, une blonde walkyrie à cheval lance au clair dans les bois, rien à faire, la représentation est là, incrustée. Mais, là où ça devient plus limite : l'attirance sexuelle et son corollaire incontournable, LA RÉPULSION sont-elles aussi conditionnées par ces 'formes' incrustées ? Peut être et c'est gênant aussi : un arabe évoque-t-il Othello l'assassin de Shakespeare ? Qui sait? On passe outre, évidemment, 'on' c'est à dire les gens cultivés humanistes d'un certain âge, disons ironiquement l'élite wasp. Mais pas tous ! Lorsque la jeune Mila dit sur un chat public qu'elle n'est pas attirée sexuellement par des blacks ou des beurettes, en a-t-elle le droit ? Honnêtement je n'ai pas de réponse si ce n'est jésuite : je pense qu'elle n'aurait pas dû le dire, c'est cruel, superfétatoire et ne regarde qu'elle, primo non nocere !  .. mais le penser, le sentir ? est-ce légitime de le lui interdire ? Évidemment non. 


(3) car au niveau 'normal' (Terminales classiques de lycée) il n'y ait pas de différence entre la philo les maths et les autres disciplines, contrairement au cliché, un 'bon' en philo est tout bêtement bon en autre chose voire plus ou moins en TOUT, idem pour un 'bon' en maths. 


(4) Ensemble de codes harmonieux et congruents qui définissent, (la plupart du temps par le biais de l'Université) ce qu'on appelle l'élite dirigeante (elle même clivée en super dirigeants, moyens et au plus bas, juste déco, les fous voire le foureau ! des princes inclus pour le confort de ceux-ci, exemple les artistes.



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