Poème prémonitoire de RM Rilke, adaptation-traduction H. Larrivé

 À partir de RM Rilke, traduction-adaptation de Hélène Larrivé

''Car les villes sont maudites
La panique couve en leur sein
Pas de pardon, le temps est compté
Les fommes malheureux peinent à y vivre
Et meurent sans savoir pourquoi ils ont souffert
Inconscients du masque de grimace
Qui, au fond de la nuit sans fin
À recouvert le sourire heureux
D'arrivants encore pleins de joie
Ils vont au hasard, par l'effort abolis,
Avilis ou ennoblis par des hypocrites
Qui les saignent
Gagner une vie qui leur est déjà offerte,
Mais confisquée, 
Hésitants et fragiles, bousculés
Par la foule indifférente (de leur frères pourtant!)
Seuls les chiens craintifs, sans gîte, 
Les suivent un moment en silence, solidaires
Chaque coup, chaque heure leur fait mal
Autour des hôpitaux ils rôdent, solitaires 
Attendant devant la porte fermée
Leur fin : un fruit aigre et vert
Qui mourra sans mûrir jamais.''

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