Et nous avons des nuits plus belles que vos jours... mon cul, pour Karine ; poème adapté de Rilke
Pour Karine, un sketch pédagogique : filer le passage de Racine (lettres d'Uzès où à 17 ans le petit hon est envoyé en ''punition'' chez un cousin évêque) d'un racisme abject contre les 'gens du Midi' (celle qui se termine par " mais nous avons des nuits plus belles que vos jours'') en remplaçant ''gens du midi'' par arabe, rom ou autre gibier basique de racisme primaire et attendre... ça vaut le coup ! Experience faite ds une classe à Nîmes un peu anti arabes pour qui j'ai inventé l'entourloupe. Il y aura quelques propos mitigés genre ''il exagère qd m mais il foreconaitreke''... puis donner mine de rien le texte réel : succès GARANTI ! bronca et ou rire, stupéfaction etc ! Conclure mode Heminway : ''Ne te demande pas pour qui sonne le glas, qd il sonne, C'EST POUR TOI''...
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À partir de JM Rilke, traduction-adaptation de Hélène Larrivé
''Car les villes sont maudites
La panique couve en leur sein
Pas de pardon, le temps est compté
Les fommes malheureux peinent à y vivre
Et meurent sans savoir pourquoi ils ont souffert
Inconscients du masque de grimace
Qui, au fond de la nuit sans fin
À recouvert le sourire heureux
D'arrivants encore pleins de joie
Ils vont au hasard, par l'effort abolis,
Avilis ou ennoblis par des hypocrites
Qui les saignent
Gagner une vie qui leur est déjà offerte,
Mais confisquée,
Hésitants et fragiles, bousculés
Par la foule indifférente (de leur frères pourtant!)
Seuls les chiens craintifs, sans gîte,
Les suivent un moment en silence, solidaires
Chaque coup, chaque heure leur fait mal
Autour des hôpitaux ils rôdent, solitaires
Attendant devant la porte fermée
Leur fin : un fruit aigre et vert
Qui mourra sans mûrir jamais.''
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